Quartiers rouges… Un nom de baptême aussi provocant serait de bon aloi de la part d’un groupe de rock alternatif ou de punk.
Coffee shops, smart shops, vitrines aguicheuses, sex and rock n’ roll, et tout le toutim…
Sauf qu’il s’agit ici d’un quartet angevin qui cultive ce que l’on pourrait nommer faute de mieux un « folklore imaginaire »
aux routes volontiers sinueuses tracées dans un jazz teinté d’épices marocaines,
de senteurs balkaniques, d’herbes bretonnes, de fragrances orientales, le tout brassé au gré des vents improvisés.
C’est en quelque sorte une musique-carrefour où se croisent, se rencontrent, se parlent, se séduisent et s’étreignent
des figures sonores multiples issues de diverses traditions.
Bref, ces QUARTIERS ROUGES ne sont guère recommandés aux thuriféraires de la « musique pure »,
aux puritains d’une tradition unicolore qui jugeront inconvenante,
décadente et scandaleuse cette musique-métisse qui fourvoie la juste morale sous d’accommodants néons rouges…
Sauf qu’à ce raisonnement aussi fermé qu’une maison close, QUARTIERS ROUGES privilégie une musique ouverte, frémissante, vibrante,
qui s’épanouit dans ces instants vespéraux porteurs d’effluves langoureuses.

Stéphane Fougère (Rythmes Croisés)

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